Parmi les cavaliers membres du Pôle Avenir du Comité régional d’équitation des Hauts-de-France, la Nordiste Jade Paillousse est une habituée des carrés de dressage internationaux. A bientôt 21 ans, cette future ostéopathe animalier peut compter sur le soutien sans faille de sa famille pour espérer aller le plus haut possible.
Où êtes-vous installée ?
Jade Paillousse : Mes chevaux sont chez mes parents, à Roost-Warendin, près de Douai, depuis deux ans. Nous avons toujours eu des chevaux à la maison, et toute ma famille est issue du milieu. A Roost-Warendin, nous faisons également un peu de pension et d’élevage. C’est le haras de Bernicourt.
Vous avez débuté toute petite…
J.P. : Oui, effectivement, à trois ou quatre ans, en baby poney d’aussi loin que je me souvienne ! J’ai eu la chance de pratiquer beaucoup de disciplines grâce au dynamisme du club hippique de Villeneuve d’Ascq où j’ai fait mes armes. Saut d’obstacles, hunter, equifun, carrousel, dressage, hunter… J’ai également pratiqué du barrel race (équitation western, ndlr) à shetland, en équipe. Nous avons d’ailleurs été sacrés champions de France en 2013, j’avais alors 10 ans, et vice-champions l’année suivante. Cela reste de merveilleux souvenirs, comme le fait d’avoir fait une démonstration de la discipline lors du Paris Eiffel Jumping à 11 ans… Un moment incroyable !
A quelle période vous êtes-vous orientée vers le dressage ?
J.P. : J’ai eu la chance de monter Utopie de Beuvry, une ponette que ma maman, Valérie, a repérée très jeune. Nous l’avons achetée alors qu’elle avait deux ans et mon grand-frère, Jules, l’a sortie en saut d’obstacles. Moi aussi, pendant deux ans. Elle était un peu limitée dans les moyens à l’obstacle et avait de très belles aptitudes en dressage. J’ai donc commencé en 2016, en P2D, dans cette discipline, et j’ai fini cinq ans plus tard en As 1, catégorie dans laquelle nous avons été sacrées championnes de France !
Vous êtes ensuite passée à cheval…
J.P. : Oui, j’ai eu la chance qu’on me confie Sir Sandro, un Oldenburger de 19 ans. J’ai mis un peu de temps à trouver les boutons, mais on a fini par très bien s’entendre (rires) ! Nous avons commencé la compétition en 2022, en Amateur 1. Cette année-là, nous avons été sacrés champions régionaux. Nous avons eu la chance d’être sélectionnés par la Fédération française d’équitation pour suivre un stage de détection au Mans, et je suis passée dans la foulée en catégorie As Jeunes Elite. Aujourd’hui, je travaille majoritairement avec ma maman, Valérie, ainsi qu’avec Sarah Lostria, et je me déplace parfois assez loin pour concourir.
Comment vous organisez-vous quotidiennement ?
J.P. : Ma vie est assez rythmée car je fais des études d’ostéopathie animale à Lisieux. Je monte donc à cheval trois fois par semaine, et bien évidemment tous les jours pendant les vacances. J’ai la chance de pouvoir compter à 100% sur mes parents, Valérie et Jérémie, qui me soutiennent et me permettent de tourner en compétition.
Quels sont vos objectifs à court et moyen termes ?
J.P. : Sir Sandro a déjà 19 ans et je pense que c’est sa dernière année en compétition sous ma selle. J’aimerais bien finir la saison de belle manière, en ayant de bons résultats sur les CDI Jeunes cavaliers auxquels je participe. Ensuite, j’aimerais passer en U25, et pour cela, idéalement, j’aimerais trouver la relève de Sir Sandro. Nous recherchons dès à présent un cheval à confier, car les budgets pour l’achat de chevaux de dressage sont très conséquents…
Quels avantages à intégrer le Pôle Avenir du Comité régional d’équitation ?
J.P. : Lorsque j’ai entendu parler de cette initiative, j’ai décidé d’envoyer immédiatement ma candidature au Comité. Tout d’abord, je trouve que c’est super de rassembler les jeunes cavaliers des Hauts-de-France des trois disciplines olympiques, car on se connaît peu alors que nous avons tous la même passion. Le côté fédérateur est une excellente chose, on ne le trouve pas toujours dans notre sport… Et puis, lorsque l’on va sur des championnats nationaux, nous défendons avant tout notre région et cet esprit d’appartenance, pour représenter avec fierté notre territoire, est rendu plus concret. Enfin, le Pôle nous permet de nous faire connaître, et d’avoir davantage de visibilité. Cela peut nous aider à participer à des événements, stages ou formations plus facilement. Je suis ravie d’en faire partie.