La webconférence dédiée au bien-être animal (BEA), organisée par le Comité Régional d’Equitation des Hauts-de-France mardi 17 septembre, a réuni près de 30 personnes. Animée par Alexia Bret-Morel, référente bien-être animal à la Fédération française d’équitation (FFE), et Hélène Holvoet, responsable de la commission BEA au CRE Hauts-de-France, la réunion a été le lieu de nombreux échanges.
Depuis quelques années maintenant, le bien-être équin est au centre de multiples débats au sein de la filière cheval. Nous tous, professionnels du secteur, cavaliers professionnels et gérants de structures, devons aujourd’hui faire face au regard et aux interrogations des pratiquants, mais également de la société civile. Nous sommes tous sensibles à veiller au bien-être de nos chevaux, et avons bien conscience de l’enjeu chevillé à cette problématique, celui de pouvoir tout simplement continuer à monter à cheval et à enseigner la pratique de l’équitation.
Dans ce cadre, beaucoup de professionnels n’ont pas hésité à entamer des démarches pour améliorer les conditions de vie de leurs chevaux, parfois en dépit des contraintes financières ou foncières. « Le bien-être animal touche à des considérations réglementaires, scientifiques, philosophiques« , a rappelé Alexia Bret-Morel, pour poser un premier cadre. En effet, selon les différents codes qui régissent notre société (droit international, droit communautaire, code civil, code pénal…), la réglementation en matière de traitement animal a évolué au fil des siècles, des décennies, des années. Depuis 2015, l’animal est considéré, par la loi, comme un animal doté d’une sensibilité pour exemple.
Chaque année, des avancées de la part de la FFE
La Fédération française d’équitation a également pris la problématique à bras le corps et a mis en place, depuis le début des années 2000, différents programmes et initiatives pour accompagner les professionnels et détenteurs d’équidés dans leurs démarches. Notions d’éthologie intégrées dans les Galops, rédaction d’un Guide des bonnes pratiques, création de la Mention Bien-être animal, action de sensibilisation au serrage excessif des muserolles lors du Generali Open de France… Année après année, les démarches fédérales s’additionnent pour améliorer le bien-être équin, et changer certaines pratiques qui n’iraient pas dans le bon sens. Le Guide des bonnes pratiques, pour rappel, regroupe différentes démarches qui concourent au bien-être du cheval : établir une bonne relation homme/cheval, garantir une alimentation, offrir un lieu de vie adéquat, favoriser une activité physique et exploratoire, faciliter les contacts sociaux, veiller à la bonne santé, prévenir la douleur et assurer une fin de vie décente font partie de cette charte éditée par la FFE.
Dans le temps d’échanges qui a suivi la présentation d’Alexia Bret-Morel, les gérants d’écuries ont pu exprimer leurs pensées et attentes sur le sujet. Comment mieux sensibiliser les pratiquants au respect quotidien du cheval ? Comment assurer de meilleures pratiques de la part des cavaliers en compétition ? Chacun a pu poser ses questions, Alexia Bret-Morel et Hélène Holvoet y ont répondu, et ces échanges ont mis en évidence l’importance de ce sujet pour les professionnels, soucieux de faire bouger les lignes.
Cette réunion en appelle d’autres
« Cette réunion avait pour but de lancer le sujet, qui tient à coeur du CRE, et de mettre en avant certaines problématiques, mais elle en appelle d’autres avec des sujets plus concrets« , a conclu Jean-Pierre Tatincloux, président du CRE. « Nous devons faire en sorte que la pratique de l’équitation reste possible pour nos cavaliers. Je suis persuadé que le fait que les êtres humains puissent continuer de s’occuper avec bienveillance des chevaux concourent au bien-être des hommes et des animaux« .
Toutes les informations fédérales sur le bien-être animal ici