Clément Deschamps fait briller l’attelage des Hauts-de-France

Lors du Generali Open de France Club, de nombreuses structures aux couleurs des Hauts-de-France se sont distinguées, et ce dans plusieurs disciplines. Du côté de l’attelage, la “Team Clément Deschamps” a glané un bon nombre de médailles, mettant en lumière une discipline en plein essor. 

Passionné d’attelage depuis son jeune âge, Clément Deschamps, 35 ans, a emmené cette année neuf meneurs aux championnats de France des clubs, à Lamotte-Beuvron. Et en a ramené de multiples médailles. Une jolie récompense pour le coach, installé depuis un peu plus de deux ans au Haras de Lannay, à Mouchin, non loin de la frontière belge. “Quand j’étais jeune, j’aimais beaucoup les chevaux, mais pas forcément monter dessus”, indique le meneur. “C’est donc vers l’attelage que je me suis orienté, et je suis très vite devenu passionné. J’ai décidé de me diriger professionnellement dans cette voie, et j’ai passé deux années au Haras du Pin pour obtenir mon BPJeps. J’ai notamment reçu l’instruction de Louis Basty, grand professionnel de l’attelage. En revenant du Pin et diplômé, j’ai souhaité m’installer et c’est au sein des écuries des Tourelles, auprès de Pierre Dorchies, que j’ai développé mon activité, en me déplaçant régulièrement dans d’autres structures.” Clément Deschamps, au fil du temps, voit de plus en plus de jeunes meneurs le rejoindre. Il y a un peu plus de deux ans, par le biais de Bernard Grimonprez, il déménage au Haras de Lannay, afin de gagner un peu plus de place. Aujourd’hui, il compte environ 100 licenciés et enseigne notamment l’attelage à un, qui représente 90% de son activité. 

A Lamotte, l’écurie de Clément Deschamps a ramené pas moins de sept médailles ! Ph. Coll

Chez moi, comme j’aime le répéter souvent, c’est concours tous les jours”, sourit Clément Deschamps. “Au Haras de Lannay, où sont également installés le cavalier de saut d’obstacles Guillaume Foutrier et le dresseur Gilles Siauve, nous bénéficions d’une grande qualité d’infrastructures et de grands espaces. Et c’est important : aujourd’hui, l’attelage s’est démocratisé, et il parle à un public assez large. Nous pouvons proposer des pistes pour s’entraîner à la maniabilité, au marathon, au travail à pied… J’enseigne l’attelage, et propose également des sessions de perfectionnement.” 

Un sport partage

Les élèves de Clément sont venus à l’attelage pour connaître une autre discipline, différente, et insérer davantage de partage dans leur sport. “Sur une voiture, vous pouvez être à deux, et je fais souvent travailler père ou mère et leur enfant, deux frères et soeurs…” Clément souligne la logistique importante et le temps qu’exigent les entraînements. “Déplacer les chevaux, les voitures, les harnais… C’est sûr que cela présente une contrainte certaine, et les cours que je donne pendant 1h30 sont bien souvent des cours particuliers. C’est beaucoup de temps et d’investissement. Mais cela reste passionnant…” Et cela passionne d’ailleurs nombre de licenciés, dont certains se sont distingués lors des championnats de France en juillet : Noémie Ghesquière décroche ainsi l’or en Club Elite Solo (un 3ème titre de championne de France d’affilé, en grimpant d’une catégorie chaque année), Hubert Beun, l’argent en Club Elite Paire, Cyril Canonne, le bronze dans la même catégorie, Zoé Cattoux est en argent en Club Poney 2 (deuxième médaille en championnat de France d’affilé), et Noé Cattoux, son frère, en argent en Club Poney A2 (une première médaille pour son premier championnat de France et le plus jeune compétiteur de France à seulement…5 ans !). Clémentine Largillière est vice-Championne de France Club 2 Solo. En Club Poney 1, Constance Guermonprez est en argent et Cléa Moelo décroche le bronze. Auguste Grébert se hisse également dans le Top 11 de la Club Elite Solo. Il faut aussi mentionner la belle participation de François Gallant, médaillé d’or 2023, meneur para évoluant au sein des valides. “Ce fut une très bonne année et le résultat de notre travail et des heures passées”, souligne Clément Deschamps. Celui-ci voit déjà Oscar, son fils de 2 ans, se saisir en voiture des guides et qui sait, peut-être un jour prendra-t-il la relève de son père !

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