Chez les Grébert, le sport se pratique en famille. A quelques jours de l’Open de France, Clovis, 13 ans, et Faustine, 15 ans, sont focalisés sur le championnat Poney, où ils seront accompagnés par Benoît Wiart, coach bien connu dans les Hauts-de-France. Natacha Dubois, maman investie auprès de ses jeunes cavaliers, accompagne la passion de Clovis et Faustine année après année. En 2024, les deux jeunes Nordistes, qui font partie du Pôle Avenir du Comité régional d’équitation, participeront à l’Open de France avec leurs poneys Dièse de Montigny, en As Elite Excellence, Frenchtouch de Blonde en As Elite pour Faustine, et Fifi de l’Ermitage, également en As Elite, pour Clovis. “Les poneys à la maison, une bonne école de la vie” La famille Grébert réside à Nomain. “Les poneys sont à la maison et nous avons la chance d’avoir nos propres installations”, décrit Natacha. “C’est un cadre de vie très agréable, mais avoir les poneys à domicile demande de la rigueur et de l’organisation dans la gestion des tâches. Après l’école – Faustine passe en classe de première, Clovis de troisième -, nous nous occupons des poneys. C’est du travail et, selon moi, une excellente école de la vie ! Nous leur consacrons du temps chaque jour et cela rend les enfants plus responsables. De plus, cela nous permet de mieux les connaître.” Outre les deux aînés qui font du saut d’obstacles, la famille Grébert compte également un autre amoureux des sports équestres : Auguste, 11 ans, qui s’adonne pour sa part à l’attelage. Clovis et Faustine, héritant d’une passion familiale, ont mis le pied à l’étrier très jeunes. C’est aux écuries des Tourelles, auprès de la famille Dorchies, qu’ils ont fait leur armes. Participant à leurs premiers concours à shetlands, ils ont été accompagnés et ont croisé, grâce à leurs parents, Natacha et Julien Grébert, la route de poneys qui leur ont permis d’évoluer en compétition. “Nous avons eu la chance d’avoir de bons poneys, qui ont donné confiance aux enfants”, poursuit Natacha. “Texas le Briard, Vesta d’Ecault, Blue Tune d’Angels, Simili de la Buqueuse… sont autant de montures qui ont permis aux enfants de bien tourner. Les concours sont le moteur de toute la famille.” Benoît Wiart ou l’envie de gagner Et puis d’autres pépites sont arrivés auprès de la famille Grébert : Dièse de Montigny, propriété de la famille Masquelier, et Frenchtouch de Blonde pour Faustine, Bad Boy du Lanet et Fifi de l’Ermitage, pour Clovis. Depuis un an, frère et sœur travaillent avec Benoît Wiart, qui vient les coacher à domicile. “Il fait régulièrement travailler Faustine et Clovis sur le plat et à l’obstacle, et assure tous les encadrements en concours”, indique Natacha. “Benoît nous accompagne également sur les stages fédéraux, et échange avec les équipes nationales qui nous suivent… Il est très motivant dans son coaching, il nous transmet vraiment l’envie de gagner. Il est toujours à l’écoute du ressenti des enfants et c’est facile d’échanger avec lui, de partager nos idées sur le travail des poneys. Il les respecte beaucoup, et se montre attentif à leurs besoins, leur caractère…Et il a toujours une petite chanson pour détendre tout le monde quand il y a du stress !” Parmi les bons résultats des deux jeunes sportifs, Bordeaux, où Faustine et Clovis se classent tous les deux dans le Grand Prix, le CSIO de Compiègne, celui de Zuidwolde, aux Pays-Bas… “C’est une grande chance de faire partie des sélections de l’équipe de France. Il y a une belle équipe nationale et une bonne cohésion. De notre côté, on vit l’aventure tous ensemble, en famille, et on espère bien d’autres sélections !” La suite se prépare Et d’autres sélections, il pourrait bien y en avoir car la famille prépare la suite avec de jeunes poneys. “Nous avons un attachement particulier pour chacun d’entre eux, car ils représentent des rencontres et les liens que nous avons noués avec certaines personnes du monde du cheval et du poney. C’est aussi cela qui fait que nous aimons le sport équestre…” Natacha insiste enfin sur le fait que la réussite sportive est l’affaire de toute une équipe, du vétérinaire au maréchal-ferrant en passant par la masseuse équine, Hélène Holvoet, et certains partenaires, dont HSM Confort et le laboratoire LPC. Pour Natacha Dubois, l’intérêt de faire partie du Pôle Avenir du CRE Hauts-de-France réside dans la visibilité qu’il peut donner aux jeunes sportifs et la valorisation du sport en région.
Nicolas Delmotte, parrain de Lille Horse Event
Cela a été annoncé sur les réseaux il y a quelques jours : le cavalier nordiste Nicolas Delmotte, multi médaillé, sera le parrain de la première édition de Lille Horse Event, un événement 100% cheval, qui se tiendra du 12 au 15 décembre à Lille Grand Palais. Dans quelques mois se tiendra la première édition d’un événement que beaucoup de passionnés attendent : Lille Horse Event. Pour ce rendez-vous inédit, beau sport, plaisir et émotion seront au programme ! Entre compétitions de saut d’obstacles internationales et animations, le planning sera chargé… Plus de 150 exposants et 130 chevaux sont attendus à Lille Grands Palais, qui vivra au rythme d’un salon consacré au cheval et à l’équitation, et de quatre journées de sport. Et qui de plus emblématique du sport équestre de haut niveau dans les Hauts-de-France que Nicolas Delmotte pour parrainer cette première édition ? Le sportif, qui a notamment signé la meilleure performance en individuel lors des derniers Jeux Olympiques, à Tokyo, n’a pas manqué de répondre présent à l’appel des organisateurs. Il sera donc le parrain de ce rendez-vous de fin d’année, dont de compte à rebours pour le coup d’envoi est déjà en marche… Plus d’infos : https://www.lillehorseevent.com/
L’oeil expert de Valérie Leclercq
Le week-end dernier, à Boves, au centre équestre de Picardie, les meilleurs dresseurs de la catégorie Amateur des Hauts-de-France avaient rendez-vous pour les championnats régionaux. Parmi la délégation d’experts pour juger les reprises des participants, la chaleureuse Valérie Leclercq. Il y avait du beau monde pour ce rendez-vous, qui a réuni de nombreux couples au sein de quatre catégories, de l’Amateur 3 à l’Amateur Elite : sous la houlette de Nadine Cochenet, présidente du jury, se trouvaient notamment Alain Francqueville, ancien sélectionneur de l’équipe de France, ou Valérie Leclercq, ex cavalière et formatrice de nombreux cavaliers, présents pour juger les prestations proposés par les couples nordistes. Car, dans la discipline du dressage, le jugement est un vrai travail d’équipe et chaque juge vient apporter sa précieuse expertise, qui est généralement le fruit de nombreuses observations faites année après année sur les terrains de compétition ! Valérie Leclercq, l’une de ces personnes expertes, passionnée de dressage, a accepté de répondre à quelques-unes de nos questions sur le rôle exigeant de juge. Depuis combien de temps êtes-vous juge ? Je suis juge depuis six ans. Plus jeune, j’étais cavalière en concours complet et dressage. J’ai également fait du saut d’obstacles en catégorie Junior. Mais mon cheval s’est blessé, et je suis ainsi passée au dressage. Originaire de Maubeuge, j’ai été à la tête d’une écurie pendant plusieurs années… Au sein de cette écurie, j’ai accompagné Pauline, ma fille, qui est montée jusqu’en Grand Prix, ainsi que mes deux autres enfants, Valentin et Philippine. J’ai ensuite décidé de m’orienter vers la fonction de juge, après celle de cavalière et de formatrice, pour garder ce contact avec le cheval et le sport. Je me déplace quasiment tous les week-ends en tant que juge et c’est un rôle qui me passionne. J’officie sur les compétitions de dressage, et de concours complet, mes deux disciplines de prédilection. Comment vous êtes-vous formée en tant que juge ? La qualité première d’un juge de dressage est l’œil. Pour ma part, j’ai eu de la chance, j’ai pu accompagner mes enfants aux côtés de Jan Bemelmans, entraîneur de l’équipe de France à partir de 2013 et sélectionneur Senior et U25, sur les grosses épreuves. Sur les entraînements ou les compétitions, j’ai exercé mon œil. Quand je ne percevais pas quelque chose, je demandais à Jan et je me suis ainsi formée. Après être montée dans la discipline, je savais ce que je recherchais, les bonnes attitudes, l’harmonie. C’est une question de ressenti… On formate notre œil à cette recherche. Il y a des choses que je vois et que je ne peux pas facilement expliquer, mais qui sont là et qui comptent dans la note finale. Allez-vous être plus sensible à certains critères que d’autres ? Comme tout juge, on recherche l’élasticité, la souplesse, la disponibilité du cheval… Il faut bien sûr s’adapter aux niveaux que l’on juge. On conçoit aussi de voir des chevaux avec des attitudes physiques pas forcément très développées. Mais nous allons observer leur comportement sur le carré de dressage, et nous allons être sensibles à des chevaux appliqués, à leur affaire, qui veulent bien faire. Et aux cavaliers concentrés, impliqués. Nous regardons aussi ces éléments. Notre but n’est pas d’enlever des points, mais bien de voir là où les couples peuvent en gagner. Quel conseil donneriez-vous à un cavalier qui souhaite progresser ? Dans le paysage du dressage, nous avons de tout : des couples qui progressent, avec un respect du facteur temps et une écoute du cheval. Et puis, il y a des couples qui souhaitent aller plus vite, peut-être trop, et qui se dégradent. Il ne faut pas oublier, en dressage, que l’on construit un cheval de Grand Prix sur 7 ou 8 ans. On prend peut-être moins de temps pour construire un cheval de saut d’obstacles. Je pense qu’en dressage, le temps, c’est la clef. Il faut être à l’écoute de son cheval et pas dans une optique où on se met un objectif à remplir coûte que coûte. Avec un cheval qui a les aptitudes pour, on pourra monter tel ou tel type d’épreuve. Mais seulement si on prépare sa monture à cela. Ce n’est pas le cavalier qui met le tempo au cheval, c’est le cheval qui donne son tempo. C’est lui qui dira “je peux le faire” ou non. Écouter son cheval, c’est la base.