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Lou Potin fait briller les Hauts-de-France à Rosières-aux-Salines
Pour sa deuxième participation aux championnats de France Jeunes, Lou Potin a frappé fort : avec sa complice Greine des Neiges, la Nordiste a signé cinq parcours sans faute et a décroché la médaille d’or catégorie Benjamin ! A bientôt 12 ans, Lou Potin, au patronyme bien connu des terrains de concours des Hauts-de-France et d’ailleurs, semble marcher dans les pas de son père, Romain Potin. Mi mai, la cavalière a été sacrée championne de France Benjamin, avec Greine des Neiges, Selle Français de huit ans, une jument née chez ses grands-parents paternels, Catherine et Philippe Potin. “Lou a démarré l’équitation à 6 ans”, nous confie Juliette Bataille Potin, sa maman. “C’est à Genech, aux écuries des Tourelles, qu’elle a été initiée à la pratique. Il était important pour nous, même si nous sommes une famille de cavaliers, qu’elle débute avec d’autres enfants et avec des personnes spécialisées pédagogiquement.” C’est donc notamment auprès d’Aurélie Dorchies que la petite Lou fait ses armes. Travail sur les barres, sur le plat et à pied Passionnée, la petite fille progresse et c’est aujourd’hui avec son père, Romain, et avec son grand-père, Philippe, qu’elle s’entraîne à l’obstacle. Mais Lou est également entourée d’un cavalier de dressage, Julian Vanstaevel, et d’une éthologue, Marine Wipretz, pour parfaire sa relation avec Greine des Neiges. “L’entraînement sur le plat est très important, et le travail éthologique vient d’une demande de Lou”, poursuit Juliette. “Je trouve que c’est très bien d’explorer les différentes dimensions du travail et de la relation cheval-cavalier. Greine est une jument assez fougueuse, et Marine permet à Lou, notamment grâce au travail à pied, d’établir une vraie connexion avec sa jument et de faire en sorte qu’elles se respectent mutuellement.” De la Reine des neiges à Pénélope Leprévost Après quelques années à poney, Lou est rapidement passée à cheval. Elle monte Greine depuis un an maintenant. “L’histoire est assez jolie : la mère de Greine, qui avait été saillie par Tzigano Massuère, le cheval avec lequel Romain avait été sacré champion de France Pro Elite, a pouliné un peu en avance, quand Catherine et Lou étaient seules. C’est Lou, âgée de trois ans à l’époque, qui a choisi le nom de sa jument… Elle était alors fan de la Reine des neiges (rires) ! Aujourd’hui, comme beaucoup de jeunes cavalières, c’est davantage Pénélope Leprévost qu’elle admire !” Les équipières ont pris chacune un peu d’âge et de métier avant d’entamer leur fructueuse collaboration. 2024 marquait la deuxième participation de Lou aux championnats de France en catégorie Benjamin. “L’an dernier, elle était tellement stressée qu’elle avait fait une erreur de parcours le premier jour”, se remémore Juliette. “Cette année, ça a été formidable, il y avait une super ambiance et les Hauts-de-France ont d’ailleurs été bien représentés lors du pot des régions !” La suite pour Lou : continuer à monter Greine des Neiges et, pourquoi pas, de nouveaux titres. “L’important est qu’elle se fasse plaisir”, poursuit sa maman. “C’est une véritable passionnée en tout cas.” Depuis quelques mois, la jeune cavalière est suivie par la Fédération française d’équitation, dans le cadre de son processus de détection de jeunes talents. Elle est ainsi encadrée par Pascal Henry, ancien cavalier de haut niveau et coach.
Laura Baudelet, jeune officielle passionnée
À 24 ans, la souriante Laura Baudelet, originaire du Nord, affiche déjà un double rôle sur les terrains de compétition : elle est commissaire au paddock grade National Elite et membre de jury pour la discipline du saut d’obstacles. Menant en parallèle des études de droit, elle apprécie être au contact des cavaliers et était présente lors de l’Open 2024 Club et Poney du Touquet. Entre deux épreuves, elle nous a accordé quelques minutes… Comité régional d’équitation : Comment avez-vous décidé d’endosser ces rôles, véritables chevilles ouvrières des concours ? Laura Baudelet : J’ai commencé à monter à cheval quand j’avais 8 ans environ, et j’ai continué jusqu’à l’âge de 22 ans. Je me suis malheureusement blessée au dos, et j’ai été contrainte d’abandonner la pratique… Après avoir appris que je ne pouvais plus monter à cheval, j’ai cherché comment maintenir un lien avec le sport équestre et la compétition. J’étais déjà bénévole sur certains concours et assez intéressée par ce qui se passait au paddock. J’ai donc contacté Antoine Mayolle, commissaire formateur. Et c’est ainsi que l’aventure a commencé ! Cela fait maintenant 6 ans que je suis commissaire, depuis que je suis majeure. CRE : Que vous apporte le fait d’endosser ces rôles ? L.B. : J’aime l’ambiance du concours et le fait d’y participer, même en n’étant pas à cheval. J’aime aider, renseigner et aiguiller les cavaliers. Le paddock est un peu le point d’entrée du concours, donc les sportifs viennent bien volontiers nous voir. Je crois également que mon côté juriste fait que j’aime l’aspect réglementaire de la compétition, l’application et le respect des bonnes pratiques. J’apprécie le fait d’échanger avec les cavaliers et de toujours mettre une explication sur ce qu’on a le droit ou pas de faire sur un terrain de concours. Il faut avoir un message pédagogique, je pense que c’est super important, surtout avec les plus jeunes. Intégrer un jury en compétition m’a permis de varier un peu les rôles, c’est une facette différente du concours qui permet de voir les choses autrement. Au jury, nous sommes un peu plus en retrait, moins en lien direct avec les compétiteurs mais avec une concentration qui doit être de tous les instants. CRE : Dans ces différents rôles, quels sont les éléments qui vous ont le plus marquée ? L.B. : La diversité des missions dans le rôle de commissaire au paddock ! Je crois qu’on ne se rend pas bien compte de tout ce que nous avons à gérer. Nous sommes très sollicités, que ce soit par les cavaliers, les coachs, les parents… On nous pose beaucoup de questions et il y a un rythme à prendre et à tenir. Au paddock, nous sommes véritablement au contact des participants et du public. On nous sollicite à propos des épreuves, des barèmes, des horaires, mais également sur les commodités du concours, les boxes, le parking et sur de nombreuses autres problématiques. Au jury, le contact est plus restreint, les gens osent moins franchir la porte de la cabine. Ce sont deux rôles très différents ! CRE : Quels sont vos événements favoris ? L.B. : J’aime beaucoup le Parc équestre du Touquet, c’est un site magnifique, personne ne peut dire le contraire et il est agréable de travailler dans un tel environnement. Concernant les labels, je crois que j’ai une petite préférence pour les concours Club et Poney, je trouve que le rôle de commissaire au paddock y prend toute son importance. Comme je le mentionnais, je m’attache à être pédagogue avec les plus jeunes. En Amateur & Pro, le règlement est un peu moins restrictif et nous avons un rôle moins pédagogique, plus formel, quand quelque chose ne va pas. CRE : Est-ce que commissaire au paddock s’avère être un rôle difficile ? L.B. : Dans l’ensemble, ça se passe plutôt bien. Les cavaliers nous écoutent car ils savent que nous sommes formés, renseignés et que les règles que nous appliquons ne sortent pas de nulle part. En début d’année, quand les nouveaux règlements sortent, nous sommes particulièrement vigilants sur leur adoption et leur respect. On avertit tout de suite les sportifs sur les nouveautés. D’ailleurs, être commissaire au paddock, c’est guetter les mises à jour de la réglementation. Il faut en permanence se tenir au fait des nouvelles règles. Harnachement, comportements des cavaliers, construction des obstacles, vaccinations des chevaux… Depuis quelques années, les formations d’officiels mettent l’accent sur le bien-être du cheval – c’est une très bonne chose – , et on veille sur le terrain à ce que toute forme de brutalité soit réprimée. CRE : Comment voyez-vous la suite de votre carrière en tant qu’officielle de compétition ? L.B. : J’aimerais bien évoluer un peu dans les fonctions de jury. Aujourd’hui, je peux juger sur des compétitions allant jusqu’au niveau Amateur. Cela me plairait beaucoup de progresser encore. Idem du côté de mon rôle de commissaire. Je peux actuellement officier jusque sur des épreuves de niveau Pro 1, et j’aimerais un jour pouvoir exercer en concours internationaux.